Land Art : recyclage de la nature

9 avril 2020

Le Land Art. Cet art éphémère consiste à disposer des éléments naturels dans la nature elle-même. Ainsi les feuilles, le bois, les pierres et la mousses changent de fonctions. L'Homme dérive le cycle naturel vers un cycle artistique. Ce qui est intéressant avec cet art, c'est la dégradation de l'oeuvre. Ainsi, la nature fera preuve de toute puissance en reprenant le dessus, en réintégrant à son cycle les élément de l'oeuvre. C'est en ce sens que le Land Art recycle la nature. Mais l'Homme a trouvé un moyen d'imortalisé ces créations : la photographie. Est-ce que cela bafoue le critère principale du Land Art, l'éphémère ? Lors de balades en forêts, ces traces que laisse l'Homme derrière lui permettent à ceux qui n'ont pas l'habitude, d'admirer la nature sous toutes ces formes. Par son aspect simple, ces oeuvres invitent souvent à les reproduire nous même.

Une conférence animé à l'Université de Corse mercredi 02 avril 2019 par Frédérique Valery, enseignant-chercheur au Laboratoire Lieux Identités eSpaces & Activités (Université de Corse/CNRS) trouvé sur France Culture, s’intéresse à l’impact du « Street Art » et du « Land Art » au sein du bassin méditerranéen dans le cadre des Journées des Arts et de la Culture dans l'Enseignement Supérieur au Spaziu Natale Universitariu Luciani, Campus Grimaldi, Corte. Tout d'abord, elle commence par nous rappeler les débuts du land Art. (https://www.franceculture.fr/conferences/universite-de-corse-pasquale-paoli/street-art-et-land-art-en-mediterranee-lexemple-de-barcelone)

Considéré comme une branche de l'art contemporain, il se développe vers la fin des années 60 à l'ouest des Etat-Unis. Les pionniers du land Art profitent des grands paysage pour mettre en exergue les danger de la pollution. Alors que la préoccupation de l'époque est centré sur l'emploi et l'industrialisation, ces artistes s'inquiètent déjà des conséquences. Alors, ils réalisent des oeuvres in situ, en fonction de la matière présente périssable pour que la nature puisse reprendre ces droits a posteriori. Ainsi, il veulent que les seuls juges soit, la nature et le public. Ils revendique par la même un accès libre à la culture, sans privilèges. En 1970, Robert Smithson créer spiral jetty, une spirale en pierre de 450 m de long et 4m de large se jetant dans l'eau (Voir ci-dessous). Cette oeuvre symbolise très bien le côté recyclage du Land Art par son cycle de renaissance (vie, mort, puis vie de nouveau).

(Source : Chaissac, Spiral Jetty, Disponible sur : https://chaissac.vendee.e-lyco.fr/non-categorise/land-art-24224/ (03/04/2020))

Ce mentor impose en 1968 la 1ère exposition de Land Art avec Christo. Ce dernier illustre aussi par une autre idée le "recyclage" de l'environnement par le Land Art. En effet, il part du principe que les beauté du paysages, des monuments nous entours mais que nous les ignorons au quotidiens car ils deviennent trop familier. Alors, il a emballé dans des toiles immenses de couleurs vives des monuments et parfois paysages ou des îles entières. Ci-dessous le Reichstag, à Berlin, est couvert de la tête au pieds dès 1995. Les sujets emballé que l'on connaissait parfaitement sont redécouverts comme si c'était la première fois lorsque le papier cadeaux se retire. Christo recycle notre vision de notre quotidien.

(Source : E-Cours-Arts-Plastiques, emballage du Reichtag par Christo, disponible sur : http://e-cours-arts-plastiques.com/analyse-doeuvre-lemballage-du-reichstag-par-christo/ (03/04/2020))

En Europe, ce courant arrive vers les années 1980 mais ce développe surtout dans les années 2000 avec l'arrivée de la prise de conscience écologique. Mais si vous croyez que le Land Art est apparu de nul part en 1960 aux Etas-Unis, c'est que vous ignoriez les géogliphe de Nazca (Voir ci-dessous), véritables oeuvres de Land Art réalisé au Pérou vers 700/800 ap. J.C.avec des pierres représenants d'immenses dessins. Ainsi, l'art ne cesse de se nourrire des courants passés pour évoluer.

nazca